Beffroi de Douai

Construction : 1380-1410

Typologie : Beffroi d'Hôtel de Ville

Matériaux : Grès, pierre calcaire et brique

Hauteur : 54 mètres

Le beffroi de Douai se dresse au centre du bâtiment de l'hôtel de ville avec lequel il forme un ensemble architectural relativement homogène. La façade principale plonge le visiteur dans une autre époque, le Moyen Age qui fut aussi celle de l'apogée du gothique. On aperçoit encore les niches qui abritaient les statues des comtes de Flandre, malheureusement détruites à la Révolution. La flèche du beffroi est remarquable avec ses 54 soleils dorés et le grand lion des Flandres (près de deux mètres !) trônant au sommet de l'édifice avec les armoiries de la ville entre les pattes.

La visite du monument permet de découvrir au premier étage la salle des gardes avec sa cheminée monumentale (1390). Au second niveau, la salle des sonneurs abrite l'horloge mécanique et automatique du carillon utilisée jusqu'en 1859. La chambre des cloches, au troisième étage, abrite le carillon de 62 cloches et la cabine du maître-carillonneur. Un escalier en colimaçon amène le visiteur à la plate-forme du haut de laquelle il admirera l'ensemble de la cité flamande, au terme d'une ascension de 196 marches !

Le carillon de Douai est le plus important de France. Son histoire débute en 1391 avec la construction du beffroi ; Jehan Lourdel dit " des Bacquez " est chargé par les échevins de " bateler les appiaulx " afin de rythmer la vie de la cité, sonner l'alerte...Il est le premier sonneur d'une lignée de 35 carillonneurs ininterrompue à ce jour. Le carillon actuel date de 1954, mais ses deux bourdons " Joyeuse " et " la Disnée " remontent à 1924. Tous les quarts d'heure une ritournelle différente égaye les rues du centre-ville : à l'heure, l'air des puritains d'Ecosse ; aux quarts, le thème de l'air de Gayant et à la demie, la barcarolle de Marie. Quant aux concerts, c'est le samedi matin et les jours de fête qu'on peut les écouter.