Beffroi de Douai

En tant qu'importante ville drapière des Flandres, Douai a rapidement mis en place son administration échevinale. Une première charte de franchises fut accordée à la ville de Douai avant la fin du XIIème siècle, les échevins se réunissaient alors dans la halle marchande. La Comtesse Jeanne de Flandre confirme cette charte en 1228 et les bourgeois décident de matérialiser leurs libertés par la construction d’un beffroi.

En 1304, après la bataille de Mons-en-Pévèle, Philippe-le-Bel reprend la ville au Comte de Flandre et pendant plusieurs décennies, la ville est directement rattachée au Royaume de France.  C'est en 1369 que Charles V rend Douai au comte de Flandre  les douaisiens obtiennent une nouvelle charte en 1373 et entament la construction du beffroi actuel sept ans plus tard. Le carillon aurait été ajouté dès 1391, avant même la fin des travaux.

La tour est achevée en 1410, Colart Maillefert et Jehan Mourart étant maîtres maçons, Jacques de Férin étant maître charpentier. Elle subira trois incendies presque successifs en 1451, 1463 et 1471. Le dernier et le plus violent,  ravage le haut de l’édifice et fait fondre les cloches du carillon. La décision de le reconstruire et de lui adjoindre une flèche est prise la même année. et quatre années de travaux seront nécessaires. La flèche de charpente ajoutée porte la hauteur de l'édifice de 40 à 54 mètres. Le beffroi est ensuite embelli et entretenu au fil des siècles : le lion, haut de 1.75 mètre, est installé vers 1516 pour la venue de Charles Quint. Plus récemment, une des tourelles endommagées pendant la Première Guerre mondiale est réparée en 1923.