Beffroi de Comines

Chaque année, Comines revit une tradition ancienne : le jet des louches. Transmise de génération en génération, celle-ci s’est nourrie de nombreuses légendes dont la plus répandue raconte qu’un seigneur de Comines, enfermé dans le donjon de l’ancien château par un usurpateur, aurait jeté des louches gravées de ses armoiries pour avertir la population de sa présence.

Pour commémorer cet événement, Comines aurait gardé l’usage de jeter des louches à l’occasion du franc-marché suivant la fête de Saint-Denis. Mais d’autres interprétations historiques supposent que cette coutume date de Jean Ier de la Clyte. Prisonnier des Anglais à l’issue de la bataille d’Azincourt en 1415, il fut délivré moyennant une forte rançon payée par les citoyens de Comines.

L'histoire raconte que c'est pour les remercier, que son fils Jean II demande et obtient, en 1456, le privilège de commercer librement le jour de Saint-Denis. Quant au jet des louches, il aurait eu une origine commerciale : pour ouvrir la Franche Foire, les camelots lançaient quelques poignées de cuillères, espérant attirer les badauds.

La tradition du jet de louches est donc un fait ancien qui avait lieu autrefois par intermittence. Ce n’est qu’en 1884 qu’est créé le comité organisateur de la Fête des Louches. Aujourd’hui, le défilé des allumoirs qui marque le début de l’automne et des festivités, tout comme le jet des louches depuis l’Hôtel de ville à proximité du beffroi, et le défilé des géants, sont des rites locaux qui s’inscrivent dans des pratiques régionales.