Incendie au beffroi d’Aire-sur-la-Lys

Il est 10h45 en ce lundi 9 mars 1914 lorsque Eugène DELVART sonne la cloche d’alarme, signalant un incendie. Les yeux se lèvent vers le beffroi pour le voir apparaître avec son cornet en même temps qu’un panache de fumée blanche s’échappe de sa loge. « Le feu au beffroi ! »  s’écrie-t-il.

 

Les seaux d’eau et de sable, les extincteurs n’ont qu’un effet dérisoire, l’impuissance se lit sur les visages. Le carillon sonne une dernière fois à 11h30, l’horloge s’immobilise quinze minutes plus tard. Le feu emporte charpente, clocher, carillon et horloge. Il faut attendre le mardi après-midi et les interventions des pompiers de Béthune et Saint-Omer pour que l’incendie soit entièrement éteint. Ironie du sort, le feu a démarré dans le réduit où le guetteur entreposait matelas et vêtements. C’est le dernier incendie signalé du haut du beffroi d’Aire-sur-la-Lys, la fonction de guetteur disparaît avec le campanile.